L'avis de Miss Gourmandises:

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Elodie pourrait être une adolescente de 14 ans comme les autres. Mais voilà, il se trouve qu’elle voit des morts et que ces derniers s’acharnent à lui voler son énergie afin de s’accrocher au monde des vivants. De ses agressions que nul autre ne peut voir découlent toutes sortes de réactions qui font passer Elodie pour une folle aux yeux de son entourage, que ça soit à l’école (on sait tous comment les enfants et les ados peuvent être horribles entre eux !) ou à la maison. Cette succession de malheurs va l’amener tout droit dans un asile psychiatrique où sa vie sera plus que jamais en jeu. Heureusement, elle pourra compter sur l’aide de ses amies, Mathilde et Sandra, pour la sortir de ce mauvais pas. Grâce à leur intervention, elle va également pouvoir faire la connaissance de son idole, Orfan, le chanteur-compositeur d’un groupe de musique, et c’est finalement l’amour qu’elle porte à ce musicien qui la sauvera.

 

Ce roman me laisse perplexe… Vraiment, j’ai de la peine à me dire « oui, j’ai aimé » ou « non, je n’ai pas aimé ». Le premier élément qui me rend dubitative est la narration et le style de l’auteur. L’histoire est racontée au présent et, dans mon cas, ça passe ou ça ne passe pas. En l’occurrence, ça ne passe pas. J’ai lu des textes très bons rédigés au présent – comme Les Radley, par exemple- mais ici, le charme n’a pas opéré. J’ai été lassée par des phrases trop courtes, sans verbes, et un mélange de vocabulaire adolescent et de termes trop recherchés. Pourtant, étrangement, les pages se tournaient quand même plus ou moins facilement. Il n’en demeure pas moins que le style ne m’a pas vraiment plu.

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Passons maintenant à l’histoire ! Arf…. Que dire ? J’ai eu l’impression de lire deux romans qui ont été maladroitement mélangés l’un à l’autre Le premier, très bon, met en scène une adolescente malmenée par des morts qui vit un calvaire et lutte tant bien que mal pour survivre. J’ai beaucoup aimé cette partie de l’histoire, le sujet est bien traité, le « don » d’Elodie qui est plutôt une malédiction est une super trame pour titiller notre curiosité et nous permettre de nous attacher à l’héroïne. Personnellement, je trouve que l’histoire aurait dû s’arrêter au moment où Elodie est secourue par ses amies Mathilde et Sandra. Mais non, l’histoire ne s’arrête pas là. On y ajoute une nouvelle trame où on quitte le monde du surnaturel pour retrouver une héroïne qui prend un rôle de groupie cherchant à tout prix à rencontrer son idole. Cette suite tombe un peu comme un cheveu sur la soupe. L’auteur veut transmettre un joli message en faisant en sorte que seul un véritable amour pourra sauver son héroïne. Mais cet amour, on n’y croit pas vraiment. On découvre à ce moment de l’histoire l’obsession d’Elodie pour Orfan, chanteur et compositeur d’un groupe à succès dont elle est apparemment fan. Pourtant, dans toute la première partie du livre, on n’évoque pas du tout cette passion qu’a Elodie pour ce groupe. C’est pour cette raison que j’ai eu l’impression de lire deux histoires totalement différentes qui ont été jumelées d’une manière pas vraiment élégante. Je trouve aussi que la façon dont Elodie parvient à entrer dans la vie de son idole est… trop facile ! Tout ce qui lui arrive en rapport avec de la musique, j’ai eu de la peine à croire, et je me suis même surprise parfois à lever les yeux au ciel. Moi qui suis portant bon public et naïve, j’ai trouvé le scénario trop facile et peu crédible.

 

Autant j’ai adoré le début du livre (malgré le fait que la plume de l’auteur m’ait moins charmée), autant j’ai trouvé la suite niaise et cul-cul la praline. Alors après, peut-être y a-t-il des subtilités que je n’ai pas comprises, et je lance volontiers le débat pour savoir ce que vous en pensez !

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J’ajouterais encore que j’ai eu le plaisir de rencontrer l’auteur, Jean.Marc Ligny, lors de la Foire au Livre de Saint-Louis, et que j’en ai gardé un très bon souvenir. Si ce livre-ci ne m’a pas entièrement convaincue, je tenterais tout de même un autre de ses romans !

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