L'avis de Miss Gourmandise:

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Le tome 1 de la saga « Le cœur de Lucy » s’achevait comme le plus merveilleux des contes de fée. C’était la première fois que je voyais un roman se terminer exactement comme j’en avais envie, dans les moindres détails. Alors je vous laisse imaginer à quel point j’ai pu détester Marilyn Stellini en lisant le résumé du tome 2 intitulé « De toute mon âme » ! Comment pouvait-elle faire mourir Allan ? Mon personnage préféré ? Comment ??

 

Je dois toutefois l’avouer, si elle n’avait pas choisi ce scénario, nous n’aurions pas le plaisir de lire ce tome 2 tel qu’il est. Voilà pourquoi j’apprécie particulièrement les écrits de Marilyn. Elle arrive à me surprendre, à me faire aimer des histoires que je n’aurais pas penser aimer car je me braquais sur mes positions ou mes habitudes.

 

Vous l’aurez donc compris, le malheureux Allan a péri dans un naufrage, laissant la belle Lucy ruinée et seule pour gérer l’orphelinat qu’ils avaient mis sur pieds tous les deux. Mais pas question pour Lucy de s’apitoyer sur son sort ! Elle parvient à obtenir un poste de comptable dans une société, ceci dans le but d’arrondir ses fins de mois pour pouvoir faire vivre son orphelinat et les bambins qui lui sont si chers. Lucy devra travailler de nuit, car une activité salariale pour une femme est mal perçue à cette époque. Notre héroïne jonglera donc avec son travail à l’orphelinat, et celui dans la compagnie. Ce dernier la mènera sur la route du beau et mystérieux Carl Hamilton…

 

Le seul reproche que je pourrais faire au récit de Marilyn, c’est la rapidité avec laquelle la relation entre Lucy et Carl se met en place. Cela ne gêne cependant nullement le récit et n’ôte rien à la crédibilité de l’histoire. En effet, cette liaison n’a rien de niais ou de naïf. L’auteure la fait évoluer avec justesse, évitant de faire passer ses personnages pour des êtres sans cœur ou profiteurs. Au contraire, chacun des protagonistes a sa consistance, son passé, sa profondeur, ce qui fait que leurs histoires sonnent juste. On a plaisir à suivre cette idylle interdite, et on se surprend à lui souhaiter une fin heureuse alors que de prime abord, elle n’a rien d’honorable.

 

Après avoir lu le tome 1, j’avais émis le souhait que la voie empruntée par la mère de Lucy soit plus exploitée (magie, druidisme, etc…). Ce n’est pas le cas dans ce tome 2, mais Marilyn a su faire des clins d’œil à ce passé de Lucy, ce qui est finalement largement suffisant. On retrouve cette héroïne qui se sert de la nature pour guérir les gens de son entourage qui sont dans le besoin. Ce don sera d’ailleurs comme une bonne étoile qui brille au-dessus d’elle.

 

Tout comme dans « Au-delà de la raison », la plume de Marilyn est un pur délice. Son style affûté mêle poésie et douceur, tout en utilisant un vocabulaire d’époque qui nous fait réellement voyager dans le passé. Je lève mon chapeau pour ces recherches qui ont dû représenter un travail considérable. Les phrases s’enchaînent avec tant de facilité que c’en est presque déconcertant. Les pages se tournent toutes seules pour nous amener finalement au point final, à notre plus grand regret.

 

J’ai réellement pris beaucoup de plaisir à lire cette histoire, et j’ai vraiment hâte de découvrir les autres écrits de Marilyn Stellini. Je ne peux que vous conseiller de suivre cette auteure et vous encourager à la lire. Marilyn est un diamant de la littérature à l’état brut qui va sans aucun doute nous surprendre encore et toujours !